22 April 2025

Déshabiller les personnes en demande d’asile pour habiller les personnes en situation d’itinérance : un très mauvais calcul !

Suite à l’annonce par la ministre Rouleau d’un fonds d’urgence de 10 millions $ sur deux ans pour lutter contre l’itinérance, le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) et le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) ont uni leurs voix afin de dénoncer le manque de constance dans les financements du gouvernement du Québec destinés aux organismes communautaires.

Après avoir soutenu les organismes venant en aide aux personnes en demande d’asile, un fonds provenant du Plan d’action gouvernemental en action communautaire (PAGAC) 2022-2027 soutiendra maintenant des groupes intervenant en itinérance. Cette façon de faire n’est pas une réponse structurelle à la crise de la pauvreté vécue dans la métropole.

« En coupant le fonds d’urgence de 4,8 M $ par année pour les personnes en demande d’asile, après 2 ans, les organismes communautaires qui viennent en aide aux réfugiés se retrouvent à la case départ », déplore Stephan Reichhold, notre directeur général. « Il s’agit d’un geste incompréhensible et irresponsable, car les besoins restent criants, surtout avec l’arrivée importante de réfugiés à la frontière canadienne que l’on observe actuellement. »

Pour que l’entraide ne soit pas une course aux fonds, le gouvernement doit répondre à l’urgence, pas créer de concurrence !