6 December 2024

Attestation médicale d’une mutilation génitale féminine/excision (MGF/E) pour des fins d’immigration : quelles informations inclure ?

Aujourd’hui, les mutilations génitales féminines/excisions se pratiquent partout dans le monde, y compris en occident. Dans ce contexte, en janvier 2020, la TCRI a produit un rapport sur l’État de la situation des MGF au Québec.

Principalement, il en est ressorti, que les femmes et les fillettes ayant vécu et/ou craignant une MGF/E bénéficieraient d’un accès à un continuum de services intersectoriels et spécialisés pour assurer le soutien et la prise en charge de l’ensemble de leurs besoins associés à cette question.

Les besoins spécifiques de ces femmes et de ces fillettes ayant subi ou craignant subir une excision dans leur pays d’origine incluent l’émission de preuves pour les fins de leur dossier d’immigration, notamment lorsque celles-ci demandent l’asile au Canada. Entre autres exigences, les femmes et les fillettes doivent souvent produire une attestation médicale, un rapport psycho-social et/ou un rapport psychologique pour faire la preuve qu’elles ont subi, ou non, une MGF/E et documenter les complications qui en ont découlé.

Considérant l’importance potentiellement cruciale d’un tel document et la complexité des programmes d’immigration, notamment le système d’asile canadien, il a été jugé pertinent de développer ces lignes directrices afin de mieux outiller les professionnels/les des services sociaux et/ou de la santé appelés à produire un tel document.

Pour être davantage sensibilisé à l’enjeu des MGF et avoir un regard sur les expériences vécues de femmes ayant subi une excision, nous vous recommandons de visionner (gratuitement) le documentaire Koromousso, réalisé par Habibata Ouarme et Jim Donovan, dans lequel un groupe de femmes brisent les tabous culturels sur la sexualité féminine et se soutiennent pour dépasser les conséquences traumatiques de l’excision et se réapproprier leur corps, en cliquant ici.

Pour lire l’article de blog consacré au documentaire, cliquez ici.