27 March 2023

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Avis aux médias – 26 mars 2023

Déclaration de la TCRI sur l’élargissement de l’Entente sur les tiers pays sûrs

Montréal, le 26 mars 2023. La Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) joint sa voix à celle du Conseil canadien pour les réfugiés (CCR) pour dénoncer l’élargissement de l’Entente des tiers pays sûrs.

Les organismes de défenses des droits des réfugiés sont très préoccupés par l’élargissement récent de l’Entente sur les tiers pays sûrs et ses effets dévastateurs sur des dizaines de milliers de personnes qui ont été déplacées de force et qui cherchent une protection. Les droits fondamentaux de ces personnes doivent être au centre des préoccupations du Canada. En vertu du droit international relatif aux droits humains, le Canada a l’obligation légale de faire respecter leur droit à la protection.

L’accord obligera un plus grand nombre de personnes à retourner aux États-Unis, où elles risqueront d’être détenues arbitrairement et d’être refoulées vers la persécution, voire la mort. La Cour suprême devrait bientôt se prononcer sur la question de savoir si l’Entente sur les tiers pays sûrs viole la Charte canadienne des droits et libertés. Il est choquant que le gouvernement canadien élargisse l’entente alors que la Cour est saisie de la question de sa constitutionnalité.

L’application de l’Entente sur les tiers pays sûrs entre les points d’entrée ne mettra pas fin aux traversées irrégulières – elle les rendra simplement plus irrégulières, plus dangereuses et clandestines. Nous pouvons nous attendre à voir un nombre croissant de personnes blessées ou même qui meurent en tentant des itinéraires risqués pour franchir la frontière, y compris en plein hiver. Des passeurs sans scrupules profiteront de l’occasion pour gagner de l’argent sur le désespoir des gens.

Le fait que l’Entente révisée exige que les personnes ne déposent pas de demande d’asile dans les 14 jours suivant leur entrée au Canada signifie que les personnes peuvent être sous le contrôle des passeurs pendant deux semaines, vulnérables aux abus, et sachant que si elles fuient les passeurs, elles perdront la possibilité de déposer une demande d’asile.

Bien que nous saluions l’engagement du gouvernement à réinstaller 15 000 personnes de l’hémisphère occidental, nous notons qu’il s’agit d’un petit nombre, comparé au nombre de personnes à qui il sera interdit de demander l’asile au Canada. Il s’agit d’un nombre très faible par rapport aux 177 958 Ukrainiens qui sont arrivés dans le pays et aux 592 405 dont les demandes ont été approuvées. Puisque nous avons montré que nous étions capables de créer des voies d’accès efficaces à la sécurité et d’accueillir un nombre considérable d’Européens, nous devrions être en mesure de fournir une protection aux quelque 40 000 personnes qui franchissent la frontière en quête de protection au cours d’une année.

Les modifications apportées à l’entente ont été adoptées sans consultation ni préparation adéquate. Dans un pays démocratique, nous nous attendons à ce que les modifications de la réglementation soient annoncées publiquement à l’avance, avec la possibilité de faire des commentaires – dans ce cas, le gouvernement a exempté la modification de la réglementation du processus de consultation. Non seulement il n’y a pas eu de consultation, mais la mise en oeuvre est extrêmement précipitée, abandonnant à leur sort les personnes en route vers le Canada et ne laissant pas le temps de s’assurer que les agents frontaliers sont correctement formés.

À l’heure où le Canada cherche à rendre son système d’immigration plus inclusif, il est profondément regrettable que le gouvernement s’efforce d’exclure les réfugiés, dont la plupart sont racisés et extrêmement vulnérables.

Contact : Stephan Reichhold

Directeur general TCRI

[email protected]
514-791-2455 www.tcri.qc.ca

Réponse des quartiers de Montréal à la détresse des demandeuses et demandeurs d’asile

Montréal, 20 janvier 2023 – Les médias sont invités à une conférence de presse, le 24 janvier prochain à 11 h, pour faire le point sur la situation du secteur communautaire de plus en plus sollicité pour répondre, sans financements conséquents, à la détresse des demandeuses et demandeurs d’asile. Depuis des mois,
plusieurs quartiers de Montréal se mobilisent pour relever les défis d’une crise qui continue de couver. Mais les ressources ne suffisent pas et les équipes frôlent l’épuisement.

Cet événement réunit une coalition formée des comités de concertation de treize quartiers de Montréal (Ahuntsic-Cartierville, Anjou, Côte-des-Neiges, Lachine, Mercier-Est et Mercier-Ouest, Montréal-Nord, Parc-Extension, le Plateau Mont-Royal et Rivière-des-Prairies, Saint-Laurent, Verdun et Ville-Émard–Côte-Saint-Paul), ainsi que la Coalition montréalaise des tables de quartier (CMTQ) et la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI).

Quoi : Conférence de presse
Où : 6767 chemin de la Côte-des-Neiges, salle 602
Quand : Le mardi 24 janvier à 11 h
Porte-paroles : Fatma Djebbar (Service d’interprète d’aide et de référence aux immigrants/SIARI) ;Maria Ximena Florez (CMTQ et Comité des organismes sociaux de Saint-Laurent/COSSL) ; Sylvie Guyon (comité immigration de Verdun et le comité de rapprochement interculturel de Ville-Émard/Côte-Saint-Paul) ; Eva Gracia-Turgeon (Foyer du Monde) ; Nathalie Legros (La Maison de la famille Coeur à Rivière) ; Gary Obas (L’organisme pour l’Intégration, la Citoyenneté et l’Inclusion/L’ICI) ; Rose Ndjel (Table de quartier de Parc-Extension) ; Martin Savard (Concert’Action Lachine) ; Gilles Provencher (Carrefour Solidarité Anjou) ; comité d’accueil local des personnes demandeuses d’asile d’Ahunstic-Cartierville et Stephan Reichhold (TCRI).

Renseignements : Catherine Pappas, directrice générale de la Corporation de développement communautaire de Côte-des-Neiges. Téléphone : 514 576-7226. Courriel : [email protected]